

Le body positive, c’est avoir une attitude “positive envers le corps”. L’accepter sans jugement, avec le moins de complexes possibles. L’aimer tel qu’il est et non pas tel que l’on fantasme qu’il devrait être pour plaire aux autres… mais surtout pour se plaire à soi-même.
Ca a l’air simple ? Ca ne l’est pas du tout !! Déjà parce que la pression sur le corps des femmes remonte à des lustres et qu’elle est fortement ancrée en nous, mesdames. Mais aussi parce que le sujet se corse quand l’injection au body positive se transforme lui-même… en pression supplémentaire ! En effet, que se passe-t-il si l’on ne parvient pas à aimer son corps malgré toutes ces bonnes intentions ? Eh bien on éprouve encore une fois un sentiment d’échec. Retour à la case départ, voire pire.
C’est pourquoi un nouveau terme a fait son apparition ces dernières années. Après le body positive (qui a eu l’immense mérite de mettre le sujet sur le tapis), place au… body neutrality ! Son propos ? Accorder moins d’attention à son corps, accepter de ne pas forcément l’aimer en entier et se concentrer sur des choses qui nous importent profondément. Être indulgente avec ce corps, donc, lui être reconnaissante, mais pas en faire un objet d’obsession… positive ou négative.
Ce n’est pas pour rien que l’on dit que la sagesse est le travail d’une vie !
se protéger
du body
shaming

Le body shaming ou l’art de se moquer de son propre corps ou de celui des autres afin de le dévaloriser. Mal ou pas assez épilée, trop grosse, trop maigre, trop molle, trop musclée, pas assez ci, pas assez ça, les oreilles pas assez symétriques, le nez bizarrement placé au milieu de la figure et autres absurdités qui virent souvent au harcèlement.
Le body shaming sévit partout, dès les cours de récré. Dans la rue, dans le métro, dans une soirée, au travail, sur les réseaux sociaux, partout. Sans surprises, il vise surtout les femmes. Et les jeunes, plus sensibles au regard des autres. Des remarques d’apparence anodines qui peuvent créer de graves déséquilibres psychologiques.
Alors non, ce n’est pas normal de s’entendre dire que l’on est trop “enveloppée” pour commander un burger au resto. Que l’on vous demande si vous avez déjà pensé à vous faire recoller les oreilles. À vous teindre les cheveux en une “vraie” couleur. À porter, “au moins”, des soutien-gorges rembourrés pour ressembler à une femme. À vous habiller en fille, à faire un effort pour être séduisante, à apprendre à vous maquiller, à marcher, et ainsi de suite.
Apprenez à repérer ces petites remarques anodines et à les arrêter tout de suite. À dire non, à les tourner en dérision. À replacer le débat là où il se trouve : sur la mauvaise éducation de certaines personnes ou sur leur misogynie. D’autant plus que la plupart des auteurs de body shaming sont eux-mêmes victimes du phénomène et se défoulent sur les autres.
Alors comme pour le body positive :
laissons un peu nos corps tranquilles !!
Vous êtes victime de body shaming ? Parlez-en pour ne pas laisser ces attaques vous blesser profondément. Des associations comme En avant toutes proposent des tchats ouverts quotidiennement. N’ayez jamais peur de demander de l’aide !

Collaboratrice de Princesse tam tam depuis plusieurs années, Charlotte a pris son appareil pour photographier nos clientes lors du dernier shooting #princessetamtametmoi. On en a profité pour lui demander son avis sur le regard porté sur les femmes à travers l’objectif de la mode.
Toi qui es photographe, tu serais prête à passer devant l’objectif comme nos clientes ?
Je ne crois pas que j’aurais le courage, non ! (rires)
La fin des retouches photo :
mythe ou réalité dans ton métier ?
Une réalité qui prend de l’ampleur ! Je ne retouche plus que dans 20 % des cas, quand il y a vraiment des détails gênants à l’image (un habit qui dépasse, une épaule bizarrement placée, un bouton apparu le matin même…). Désormais la retouche concerne principalement le travail sur la couleur, pas le lissage des corps. Même moi, qui suis aussi une consommatrice, ça me parle beaucoup plus ! En beauté, on laisse maintenant à l’image les rides, les cicatrices… Il y a une grande envie de naturalité.
Cette tendance a démarré quand ?
Il y a environ 4 ans, je dirais. Attention, la retouche n’est pas forcément un problème. Tout dépend pourquoi on l’utilise. Si c’est pour systématiquement mincir les corps ou les rajeunir de façon artificielle, là oui, c’est un problème !
La femme puissante, ça te parle ?
Ce n’est pas une question de beauté ou d’apparence : la puissance concerne la confiance en soi et en qui l’on est. Ca vaut aussi pour les mannequins que je photographie.
Un conseil pour une jeune fille
qui devient femme ?
Choisir des vêtements et des sous-vêtements dans lesquels elle se sent bien. C’est le critère n°1 !
- 7 exemples de body sagesse -
Âge, formes, physiques qui sortent de la “norme”… Ces femmes mitraillées par les objectifs ont décidé d’assumer leur corps, en entier. Et transforment ainsi en force ce que d’autres pensaient des faiblesses. Leçon de body sagesse en 7 portraits.
La beauté de l’âge
1. Helen Mirren, actrice oscarisée, 76 ans.
“On n’a pas le choix : soit on meurt jeune, soit on vieillit. Alors autant l’accepter et le vivre bien !”
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2. Daphne Selfe, mannequin, 93 ans.
“Profitez de tous les âges de votre vie. Je vous assure que ça s’améliore avec le temps ! Ayez confiance en vous.”
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3. Meryl Streep, actrice oscarisée, 74 ans.
“Ne perdez pas de temps à vous préoccuper de votre peau, de votre poids ou de votre âge. La chose la plus puissante que j’ai réussi à faire dans ma vie, c’est de m’en libérer.“
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La beauté de formes assumées
4. Yseult, chanteuse, auteure,
compositrice, 27 ans.
“Pendant des années, j’ai infligé beaucoup de choses à mon corps. Aujourd'hui, j'arrive à accepter tout ce que j'incarne et accepter que je suis différente. Ma différence c'est ma force."
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5. Ashley Graham, mannequin, 34 ans.
“Il ne s’agit pas de grande taille ou de taille XXL. Il s’agit de ma taille à moi !”
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La beauté de physiques atypiques
6. Winnie Harlow, mannequin, 27 ans.
“Beaucoup de gens ont une histoire, la mienne est peinte sur mon corps.”
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7. Aimee Mullins, athlète handisport,
mannequin, actrice, 46 ans.
“L’image que la société se fait de la beauté est en train d’évoluer, et c’est tant mieux !”
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