Mais comment font ces gens qui partent en vacances avec un sac aussi petit ?!
Le comble, c’est que la saison estivale est plutôt de notre côté, sujet valise : un maillot de bain et une robe prennent moins de place qu’une combinaison de ski, c’est mathématique.
Alors pourquoi est-ce que je ne parviens pas à prendre moins de 3 tenues de rechange par jour, au cas où, sait-on jamais, et puis la météo, quand même…

Figurez-vous que d’éminents scientifiques et psychologues se sont penchés sur la question. Et concluent, pour certains, que notre (in)capacité à voyager léger, et donc à aller à l’essentiel, en dit long sur qui nous sommes, sur nos peurs, sur nos angoisses, et un peu aussi sur les injonctions diffusées par la culture et la société dans lesquelles nous vivons.

En clair, si j’arrive à ne prendre que la base de la base, soit, disons :
- 3 culottes que je laverai à la main au fur et à mesure (2 normales, 1 menstruelle)
- 2 hauts légers (même procédé)
- 1 pantalon confortable pour me sentir bien en voyage comme en dîner, me protéger des moustiques, me réchauffer le soir, faire de la randonnée
- 1 chemise pour… tout pareil
- 1 paréo qui servira à la fois d’écharpe, de foulard, de jupe, de robe, de serviette de plage, voire de couverture si je me perds lors de cette randonnée
- 1 pull chaud qui s’ouvre, type gilet, comme-ça-je-le-mets-aussi-quand-il-fait-moyennement-chaud
- 1 pyjama pour le soir mais aussi pour la journée : youpi, il double les possibilités
- 1 maillot qui me servira… de maillot (et de sous-vêtements en cas de détresse)
Tout cela signifierait donc que j’ai l’esprit clair et que je me suis complètement libérée du regard des autres.

Bon. Nous voilà bien. Comme nous ne sommes pas toutes des Marie Kondo de la valise et que nous avons toutes des envies, des besoins, des peurs, des angoisses, des névroses et un certain rapport au regard des autres, pour cet été je vous propose de faire simple :
1. de partir avec des vêtements qui vous font du bien
2. et que vous arriverez à transporter vous-même.

Pour le reste, disons que la perfection n’est pas le but mais le chemin ;) !

Car ça peut vite peser très très lourd, 2 valises et 3 sacs
en correspondance sur un quai de train bondé...

1. Faire le bon choix de valise
Eh oui, la valise (ou le sac à dos) ! Choisissez-la légère et pas trop grande, un format moyen vous poussera peut-être à réduire le nombre d’affaires à y mettre. L’écueil : frustrée par ce format réduit, vous décidez au dernier moment de remplir une deuxième valise !

2. Privilégier des vêtements multi-usages
On plaisantait dans l’édito sur le paréo ultra multifonction, mais il y a du vrai là-dedans. Une chemise épaisse peut ainsi faire office de chemise, de veste et même de coupe-vent en fonction des situations. Un pyjama bien pensé, on y revient toujours, peut également servir de jour comme de nuit.

3. Ah, les chaussures…
Vous voulez être parée à toutes les éventualités ? Un cocktail, un petit footing impromptu, une semaine de pluie, de la plage intensive… Dans la même logique que précédemment, rationalisez les usages ! Exemple : vacances avec tourisme + sport + balades dans la nature = une seule paire de baskets confortables et résistantes. Il ne vous reste plus qu’à glisser une paire de tongs ou de sandales et une paire de chaussures plus élaborée pour le reste !

4. Les choses lourdes : à part !
Regroupez vos objets lourds et/ou précieux dans un petit sac à dos que vous garderez avec vous tout au long du trajet : ordinateur, livres, bijoux, appareil photo… Et si vous emmenez des baskets un peu volumineuses ou une grande veste, portez-les sur vous, vous gagnerez en place et en poids à soulever !

5. Savoir plier
Dernière astuce mais non des moindres, le pliage des vêtements ! Bien maîtrisé, il va vous faire gagner beaucoooooup de place et de faux plis. Comment ? En roulant vos vêtements à la japonaise : pliez-les d’abord en deux sur la longueur ou la largeur en forme de carré ou de triangle, puis roulez-les sur eux-mêmes en boudins bien serrés. De quoi en caser, des maillots de bain !

Voyager, c’est à la fois hyper tendance : il n’y a qu’à regarder les globe-trotteuses, les travel influenceuses, les néo-nomades digitaux et les hyperactives de la photo. Mais voyager, c’est aussi super daté : il n’y a qu’à regarder le réchauffement climatique, les dégâts du tourisme de masse, sans parler d’une certaine pandémie.
Voyager, c’est donc paradoxal ?

À l’ancienne, oui, un peu. C’est pourquoi de nouvelles formes de voyage émergent pour concilier ces constats, ces contraintes, ces envies et ces objectifs.
Alors les tendances qui s’installent, c’est quoi ?

Le voyage local
La France, c’est un pays à la géographie et aux terroirs incroyables ! C’est à peu près le constat que nous réalisons aujourd’hui. Voyager à l’intérieur de la France et de l’Europe redevient totalement à la mode. Retour aux sources !

Le tourisme responsable
Personne n’aime vraiment être traité de “touriste”. Pourquoi ? Parce que c’est devenu péjoratif ! De nouvelles pratiques plus consciencieuses des lieux et des personnes se développent ainsi, moins consommatrices : faire vivre la petite économie locale, profiter de la découverte d’une région pour agir en tant que bénévole ou transmettre un savoir-faire…

L’écotourisme
C’est la version écolo du tourisme responsable. Avec en ligne de mire : voyager en minimisant son empreinte environnementale.

Des transports plus raisonnables
Trains de nuit, covoiturage, transports publics : on réapprend à prendre le temps de se déplacer. Le trajet est un voyage dans le voyage ! Ça tombe bien, c’est complètement en phase avec la mouvance du voyage local et du tourisme responsable.

Le voyage atelier
Le savoir-faire est un mot dans l’air du temps ! En voyage aussi, on s’y met. De plus en plus de voyageurs choisissent un séjour ou une destination dans l’optique d’apprendre ou de perfectionner un savoir-faire : de la poterie, du tissage, de l’herboristerie…

Les insolites
On ne peut pas tous les lister, en voici d’autres à noter : le séjour de désintox numérique, le slow voyage, le voyage “comme à l’ancien temps”, les voyages intergénérationnels (et plus seulement “entre bande de potes”)...

Certes, la valise est rarement LE sujet hot des conversations mondaines ou des soirées entre amis. Pourtant, sait-on jamais : et si ça arrivait ? Voilà l’occasion de briller en société en étalant toute votre culture de la valise. Pointu, comme sujet !

Ouvrons la valise de…

John Travolta dans Pulp Fiction (1994)
Vous l'ignorez peut-être, mais la question déchaîne les forums de cinéphiles : qu’est-ce qu’il y avait dans cette fameuse valise ?!? Pas très sympa pour les adeptes de la réponse claire, le réalisateur du film, Quentin Tarantino, a déclaré que le contenu de la valise était ce que le spectateur voulait. Mouais… En vrai, anecdote de tournage, elle contenait des batteries et une ampoule. “Glamour”.

Dorothée, du Club Dorothée (1988)
Si vous êtes née dans les années 80 voire 90, vous savez. Dorothée ! Et ses chaussettes rouges et jaunes à petits pois ! Et surtout, sa valise ! Comme des images valent mieux qu’un long discours, on vous laisse découvrir cette artiste culte de la pop culture.

Adrian Brody dans À bord du Darjeeling Limited (2007)
Wes Anderson, le réalisateur du film, est connu pour son sens du détail et de l’esthétique. À bord du Darjeeling Limited mettant en scène trois frères qui entament un périple loufoque en train au cœur de l’Inde pour retrouver leur mère, il y a forcément de la valise dans les parages. Et quelles valises ! Conçues par Marc Jacobs pour Louis Vuitton s’il vous plaît. Et décorées de dessins de girafes, de rhinocéros et d’antilopes par Eric Chase Anderson, le frère du réalisateur.

Mary Poppins (1965)
Le sac de voyage magique de Mary Poppins en velours fleuri ! Le rêve qui nous permettrait de ne plus nous casser la tête sur notre valise et d’empaqueter notre maison toute entière avec nous ! On vous rappelle qu’elle en sort quand même une patère, un miroir, une plante en pot, un lampadaire, des chaussures, une veste, un mètre-ruban… Ça laisse rêveuse, non ?