

Connaissez-vous l’histoire des débuts de Princesse tam tam ?
Dans les années 80, deux sœurs installées à Paris, Loumia et Shamia, trouvent que décidément, la lingerie destinée aux femmes est bien ennuyeuse ! Ou trop sophistiquée pour être portée au quotidien et se sentir bien.
Elles ont beau chercher, rien ne correspond à l’image de liberté, de joie de vivre et de légèreté qu’elles associent à la féminité.
Elles ont alors l’idée d’aller regarder ce qu’il se passe chez les hommes… Et l’inspiration leur vient ! Elles décident de détourner certains modèles de caleçons masculins pour en faire des dessous féminins joyeux, confortables, un brin impertinents. L’identité de Princesse tam tam était née. Des couleurs et des imprimés, du savoir-faire et de l’énergie !
Depuis, nous nous efforçons d’être fidèles à cet héritage qui s’avère être un précieux cadeau. On vous le promet, lorsqu’on se laisse aller à la créativité, c’est un bonheur complet ! C’est d’ailleurs la raison d’être de ce numéro : vous entraîner avec nous dans cet élan de positivité malgré tous les obstacles ou les mauvaises nouvelles qui anesthésient notre créativité au quotidien. Vous convaincre de débrider votre imagination et votre inspiration. Apprendre à la travailler, à la développer, à oser exprimer qui vous êtes vraiment. Nulle obligation d’être une artiste pour vivre en femme inspirée : il vous faut seulement un peu de motivation, de confiance en vous et une once d’implication.
Alors, prêtes à suivre le mouvement ?

On pourrait croire qu’il suffit de trouver un motif de fleur sur Internet, de l’acheter puis de le copier-coller sur nos culottes. Jamais de la vie !! Chez Princesse tam tam, les imprimés représentent un art cultivé au cœur du bureau de style. Lucie, styliste imprimés spécialiste de notre collection Shaker, nous livre quelques petits secrets.
Vous êtes 7 dans le bureau de style. Raconte-nous votre façon de travailler !
On réfléchit toutes ensemble au thème de chaque nouvelle collection, en fonction de chaque saison. On partage nos idées et nos envies pour chaque catégorie de produits (lingerie, loungewear, Shaker, bain), afin de définir les formes, les matières… et les imprimés !
Mais alors ces imprimés, vous les créez comment ?
On utilise différentes techniques de dessin. A la craie, à l’aquarelle, au feutre, avec une palette graphique ou sur un ordinateur (plus indiqué lorsque l’on cherche à obtenir un esprit pop ou graphique très marqué). Dessiner un imprimé qui nous plaît et qui a la capacité d’être reproduit sur un vêtement, ça peut prendre quelques heures comme plusieurs jours ! Sans compter les étapes du mood board, les couleurs, les dessins préparatoires, le travail de coloration, la mise au raccord, l’envoi aux fournisseurs, les retouches de couleur… C’est plus complexe qu’il n’y paraît, non ?
Et toi ton style, c’est quoi ?
Moi j’utilise surtout le dessin à la main !
C’est un numéro spécial créativité :
quels sont tes petits trucs pour garder l’inspiration ?
L’inspiration qui tombe du ciel ça n’existe pas, ça se travaille ! Personnellement j’aime bien m’entourer de livres et fouiller dedans, j’utilise beaucoup les images d’archives pour créer de nouveaux motifs. Je me balade aussi souvent dans les expos : ça me permet de garder l’esprit ouvert et sensible aux couleurs, ça fait du bien à la tête. Dans notre métier, on surfe également beaucoup sur Pinterest, qui reste une chouette source d’inspiration.
Vous avez un secret pour conserver cette créativité de groupe ?
Oui, on a un rituel que l’on adore parce qu’on est toutes des obsessionnelles de la couleur. Dans le bureau, nous avons de gros pots en verre remplis de tissus de toutes les couleurs. A chaque début de collection, on les sort tous et on les étale un peu partout, c’est un gigantesque bazar ! Chacune défend ses envies et ses couleurs préférées pour cette collection-ci, ça nous permet de trouver le ton général et de fixer une cohérence créative. Et lorsque c’est terminé, on range bien tout scrupuleusement pour la prochaine fois ;).

Les deux, madame ! Les imprimés sont indémodables. Ils parviennent à être toujours à la mode tout en connaissant des variations et différentes époques de gloire : léopard, Vichy, fleuri… Petit aperçu de l’Histoire des imprimés dans la mode, avec un grand “H” !
L’apparition des imprimés textiles
Ce qu’on appelle les imprimés, ou le “print” (“imprimer” en anglais), ce sont des motifs imprimés sur des tissus à l’aide de différentes techniques. A l’Antiquité et même avant, en Orient, les artisans utilisaient des pochoirs ou des blocs de bois sculptés imprégnés de colorants naturels. Chez nous, c’est surtout avec la révolution industrielle au 18ème siècle et l’apparition des procédés de mécanisation que les tissus imprimés se sont développés à vitesse grand V.
Les imprimés les plus célèbres
Les créateurs de mode, même les plus minimalistes, expriment tous un jour ou l’autre leur créativité à travers des imprimés. La passion des imprimés fleuris, par exemple, commence avec l’importation des Indiennes, ces cotonnades exotiques aux motifs délicats. On ne s’en passe plus aujourd’hui ! Un commerçant anglais du 19ème siècle, Arthur Liberty, sera même à l’origine d’un tissu voué à devenir un nom commun aujourd’hui : eh oui, le fameux liberty !
Notre célèbre imprimé Vichy national aux petits carreaux doit son nom à la ville de Vichy, où Napoléon III séjournait et visitait des filatures de tissu. Quant à l’imprimé léopard, il règne en maître de la séduction depuis l’époque des hommes préhistoriques puis des pharaons (on se couvrait bien sûr alors de véritables fourrures de fauves), récupéré ensuite version imprimé comme emblème de révolte et d’audace par Hollywood et les grands couturiers.
L’expo qui en parle le mieux
"L'IMPRIMÉ DANS LA MODE, LA MODE DE L'IMPRIMÉ" au musée de l’impression sur étoffes à Mulhouse, jusqu’au 26 mars 2023. Une belle occasion de visiter l’Alsace pour celles et ceux qui cherchent de bonnes idées de tourisme en France !
Comme l’annonce le communiqué de presse du musée, “cette exposition confronte des pièces de vêtements à des étoffes imprimées en Alsace et ailleurs. Aux vêtements exceptionnels et rares des XVIIIe et XIXe siècle, répondent des pièces contemporaines des années 1950 à aujourd’hui, qui illustrent la permanence et la réinterprétation de certains décors et thèmes décoratifs.” Laissez-vous inspirer !

Les réseaux sociaux ont de (très) bons et de (très) mauvais côtés, tout le monde le sait. Devant l’avalanche de partages générés par millions chaque jour, on pourrait penser que tout a été inventé, que rien ne peut plus vraiment être créé. Heureusement, notre capacité de création et d’imagination est infinie, aussi diverse que nous ! C’est une faculté qui se travaille, se cultive et s'entretient.
1. Se mettre en mouvement
Marcher, tout simplement, est un excellent moyen d’activer notre part créative. En pleine nature pour les amoureux du silence, en ville pour les citadins acharnés, ou même dans son bureau ! C’est d’ailleurs un outil de brainstorming et de créativité collective très utilisé par les formateurs et les facilitateurs en entreprise pour débloquer des sujets. Alors si vous êtes coincée ou en panne complète d’idées : levez-vous ou sortez vous promener.
2. Faire des pauses
Mais… ce n’est pas le contraire de ce que vous venez de dire ? Pas du tout ! Faire des pauses dans son travail ou sa pensée, s’ennuyer, se laisser rêvasser… sont autant de moments précieux très bénéfiques à la créativité. Ne “rien” faire est bien plus difficile qu’il n’y paraît. Coupez vos notifications le temps d’une pause et laissez-vous donc vagabonder : toute une activité dont votre cerveau a grand besoin pour fonctionner !
3. Multiplier les sources d’inspiration
Votre créneau, c’est la musique ? Le dessin ? L’éducation ? La cuisine ? L’informatique ? Qu’importe le domaine où votre créativité cherche à s’exprimer, vous avez tout intérêt à multiplier les sources d’inspiration et vous maintenir en état de veille active, l’esprit ouvert à l’inconnu. Lisez, écoutez, visitez : dans votre façon de vous informer également, mettez-vous en mouvement.
4. Mettre des idées par écrit
Cette idée, on est sûre de s’en souvenir, pas la peine de la noter… Et puis pouf, le lendemain, la voilà disparue ! La faute à la fatigue, à une surstimulation, à une surcharge d’informations, bref, à tout un tas de choses qui impactent notre concentration. Alors écrivez, même si ça ressemble au départ à une corvée. Au fur et à mesure, il est même bien possible que cette habitude devienne un rituel indispensable de votre vie créative !