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Édito
L'art et la manière
- L'art et la manière -

Le monde de la mode est un monde intriguant, multiple, en changement permanent. Son histoire a toujours accompagné l’histoire de l’humanité, depuis que nous nous sommes mis à nous vêtir et à nous parer d’accessoires. La mode évolue, se transforme, bouscule parfois les codes de la société. En voici un exemple cher à Princesse tam tam, dont nous avons parlé dans un précédent numéro : l’invention (scandaleuse !) du bikini, et avant elle, l’apparition des premiers soutien-gorge venus alléger le corset.

L’univers de la mode, c’est aussi une innombrable galaxie de savoir-faire précieux et la transmission de gestes artisanaux : la confection de la dentelle, la broderie, la haute-couture, le travail du cuir, le fait-main… La France en particulier est reconnue dans le monde entier pour ces savoir-faire. En continuant un peu plus loin dans ce mag, vous découvrirez la maison Sophie Hallette, partenaire de coeur de Princesse tam tam et maison internationalement reconnue de tulle et de dentelle depuis plus d’un siècle. Chaque pays, chaque culture a ainsi développé ses propres expertises dans le vaste domaine de la confection de mode : l’art du kimono au Japon, les broderies mexicaines, les tissages indiens, l’art de la soie en Chine, l’art du caftan au Maroc…

Dans ce tam tam mag spécial mode, Princesse tam tam rend hommage à l’art et à la manière de faire, des métiers les plus pointus des artisans de la mode jusqu’aux créations les plus folles de dernières années. C’est parti !












Art de faire
Métier: artisan de mode
- Métier: artisan de mode -

Transmission + apprentissage : voilà deux mots qui résument bien les métiers rares, précieux ou insolites des artisans de mode. Des métiers indispensables et pourtant parfois en voie de disparition, faute de transmission, justement. On vous en présente 6, auxquels vous n’aviez peut-être jamais pensé…

Éventailliste
Facile à deviner ? En effet, l’éventailliste est l’artisan de l’éventail. Son travail est complexe et minutieux : fabriquer les montures (ou tabletterie), assembler les feuilles, choisir les bonnes matières et la meilleure façon de les plier et les ornementer. L’art de l’éventail est pluri-millénaire, remontant aussi loin que l’Egypte antique et la Chine ancienne.

Plumassier.ère
Là aussi, difficile de faire plus ancestral. Toutes les civilisations humaines ont intégré l’art de se parer de plumes ! Aujourd’hui de plus en plus rare, le métier de la plumasserie consiste à transformer les plumes d’oiseaux en accessoires ornementaux.

Dentellier.ère
Ce n’est pas pour rien que l’on dit “faire dans la dentelle” pour désigner la précision. A l’aiguille, au fuseau ou sur machine, les dentellières et dentelliers créent de façon aérienne, presque magique, un tissu ajouré à partir de motifs dessinés. Merveilleux de délicatesse.

Plisseur.euse
Le plisseur… plie ? Eh bien oui ! Ce savoir-faire est même indispensable à la mode et à la haute-couture. Le plissage est une méthode artisanale de création des plis voulus dans les tissus, sans abîmer, sans froisser. Le tissu est placé dans des moules en carton minutieusement fabriqués, puis étuvé. Tout un art…

Ennoblisseur.euse
Euh, c’est quelqu’un qui rend noble ? Oui, qui rend le tissu noble ! L’ennoblisseur.euse textile travaille pour donner à un tissu son aspect final : couleur, texture, matière… Comme le gaufreur (qui gauffre les tissus, donc), le moireur (qui lui donne un aspect aux reflets brillants), le teinturier ou encore le plisseur présenté juste avant.

Boutonnier.ère
Les boutons, ça s’imagine et ça se fabrique aussi. L’artisan boutonnier sélectionne la matière (nacre, corne…) puis la façonne, la polit, la perce pour parvenir au résultat escompté. Ils peuvent être teints, gravés, intégrés dans des créations textiles, par un ou une brodeuse par exemple. La chaîne des métiers d’art de mode est longue et précieuse !












rencontre
Celles qui font dans la dentelle
- Celles qui font dans la dentelle -

3 femmes, 3 expertes derrière la dentelle française mondialement connue Maison Sophie Hallette. Edith, Frédérique et Valérie racontent leur métier et l'aventure de Gaby, la toute dernière dentelle d’exception Princesse tam tam x Sophie Hallette. Une dentelle issue de fils recyclés et fabriquée dans les Hauts-de-France. Tout ce qu’on aime.

A chacune son métier ! Vous nous racontez ?
Valérie : Je suis esquisseuse depuis 38 ans. Je dessine les dessins des dentelles, surtout pour la lingerie. Je commence par dessiner au crayon sur du calque puis je numérise pour pouvoir multiplier les motifs. Les grandes lignes de mon métier ? Nourrir mon esprit créatif, écouter les idées et les besoins des clients.
Edith : Je suis directrice artistique chez Sophie Hallette depuis 3 ans. Pour chaque nouvelle collection, je fais beaucoup de recherches parmi les tendances du moment mais aussi dans les archives. Je crée à partir de ce travail une ligne créative que je transmets aux différentes équipes et sur laquelle je vais les accompagner : l’esquisse, le stylisme, la fabrication, le commercial…
Frédérique : Et moi je suis responsable commerciale lingerie. Je défends les intérêts de mes clients directement auprès de Sophie Hallette, dont Princesse tam tam, de A à Z ! C’est un métier très complet, qui me met en contact avec tous les départements de la Maison.

Pour la dentelle Gaby de Princesse tam tam, ça s’est passé comment ?
Valérie : La styliste de Princesse tam tam m’a indiqué le thème “feuilles” comme point de départ. Je lui ai proposé plusieurs esquisses. Nous en avons retenues trois qui ont été montées en dentelle, jusqu’à choisir celle qui est devenue Gaby. Cet exercice m’a refait penser à “Monkey”, une dentelle atypique aux motifs de petits singes que j’avais réalisée pour Princesse tam tam et qui m’avait beaucoup amusée !
Edith : Pour moi, Gaby représente parfaitement Princesse tam tam. C’est une dentelle intemporelle, facile à porter au quotidien, adaptée à toutes les femmes.
Frédérique : Notre partenariat avec Princesse tam tam est unique de par sa durée et son intensité. Cela fait presque 30 ans ! Gaby es la dernière née de la ligne iconique que nous développons ensemble. Elle est réalisée avec du fil recyclé dans nos ateliers des Hauts-de-France.

Le futur de la dentelle, vous le voyez comment ?
Valérie : La dentelle est toujours en mouvement, elle n’est jamais figée ! Elle s’adapte à chaque femme, à toutes les tendances. Elle peut être sexy, sportive, féminine, masculine… Chez Sophie Hallette, nous regroupons assez de savoir-faire pour pouvoir évoluer en suivant les nouvelles demandes et techniques.
Edith : Je viens de travailler sur une nouvelle dentelle pour Princesse tam tam, prévue pour l’année prochaine. C’est encore secret donc je ne vous en dis pas plus, mais cette dentelle sera très féminine, très sensuelle, magnifique !







histoire
L’art de se dépasser : 5 folles créations de ces dernières années
- L’art de se dépasser : 5 folles créations de ces dernières années -

La robe de mariée de Kate Middleton (2011)
Puisque l’on vient de plonger dans l’univers de la dentelle, nous sommes obligées de parler de THE robe de mariée de la future reine d’Angleterre. Les chiffres ? 25 mètres sur 1,75 mètres de large de dentelle dont plus de 2 000 motifs incrustés sur dentelle et sur tulle, le tout made in France… par notre chère Maison Sophie Hallette (voir l’article précédent ;)). Cocorico pour l’art de faire la mode en dentelle !!

La robe 2-en-1 de Blake Lively au Met Gala (2022)
La maison Versace a fait fort en réalisant une somptueuse robe de soirée qui se métamorphose une fois enfilée : on défait un noeud et hop, une traîne apparaît, la couleur de la robe change. Tissu, milliers de broderies… Tout a bien été fait main, bien entendu !

Toutes les robes aux centaines d’heures de travail : Dior, Chanel…
De façon générale, les robes de haute-couture aperçues dans les magazines, sur les réseaux sociaux ou lors des défilés ont demandé des centaines, voire des milliers d’heures de travail. En 2018, Chanel présente ainsi une robe de mariée pantalon, sur laquelle on remarque beaucoup de plumes. Facile à faire ? Pas vraiment, puisque la création a demandé plus de mille heures de travail et l’expertise de très nombreux artisans de mode, dont les fameux plumassiers. En moyenne, une robe de créateur exige au minimum 200 heures de confection minutieuse, à la main et au détail près.

Et dans la catégorie insolite...

La robe en peinture de Bella Hadid (2022)
A la Fashion Week de Paris, moment de stupeur : une robe est créée directement sur le corps de la mannequin Bella Hadid… à l’aide d’un spray de peinture blanche qui se transforme instantanément en tissu ! La maison Coperni a demandé l’aide de l’entreprise Fabrican pour réussir cette prouesse technologique qui donne des idées aux plus futuristes des créateurs de mode.

La robe en viande de Lady Gaga (2010)
Impossible de ne pas parler de cette robe… saignante. Le savoir-faire se trouve surtout ici dans l’art du spectacle, mais tout de même, imaginez la confection de ce vêtement ! Cette robe entièrement réalisée en morceaux de boeuf a fortement déplu aux défenseurs des animaux et aux végétariens, forcément, mais elle a aussi énormément marqué les esprits. Depuis, personne n’a osé retenter l’expérience !

© PIERRE SUU VIA GETTY IMAGES